Le gouvernement nouvellement constitué s’est réuni, mardi, pour son premier conseil des ministres. Plusieurs passations de pouvoir ont eu lieu dans la matinée. Au lendemain des nominations d’Eric Dupond-Moretti à la justice et de Roselyne Bachelot à la culture, plusieurs passations de pouvoir ont eu lieu, mardi 7 juillet, dans les ministères. Emmanuel Macron a réuni, dans l’après-midi, le gouvernement de Jean Castex, renouvelé à hauteur d’un tiers par rapport à celui d’Edouard Philippe, pour son premier conseil des ministres. « Un gouvernement des 600 jours » Au sortir du premier conseil des ministres du nouveau gouvernement, constitué, à ce stade, de seize ministres, quatorze ministres délégués et d’un secrétaire d’Etat, le nouveau porte-parole Gabriel Attal a donné son premier compte-rendu. Après un hommage appuyé au premier ministre sortant et à l’équipe qui l’a accompagné, M. Attal a souligné le « changement de méthode profond » que le gouvernement s’apprête à amorcer, parlant d’un « gouvernement de rassemblement », « de combat » : « C’est un gouvernement des 600 jours [échéance restante d’ici à la prochaine élection présidentielle]. Du premier au dernier jour, nous serons pleinement à notre tâche, nous travaillerons d’arrache-pied. » Le nouveau porte-parole a rappelé les quatre grands axes : reconstruction économique, avec une bataille pour les emplois et la question de la dépendance notamment, reconstruction environnementale, reconstruction culturelle et reconstruction territoriale. Quant à la méthode qui sera employée, un séminaire gouvernemental doit se tenir samedi matin. Le premier ministre tiendra sa déclaration de politique générale la semaine prochaine, a précisé M. Attal. Ce discours doit se tenir après l’allocution prévue par le chef de l’Etat le 14 juillet. « Je ne ferai de guerre à personne », assure Eric Dupond-Moretti Lors de la passation de pouvoir avec sa prédécesseure, Nicole Belloubet, mardi matin, le nouveau ministre de la justice, l’avocat pénaliste Eric Dupond-Moretti, a répondu aux critiques sur sa nomination, qualifiée de « déclaration de guerre » par Céline Parisot, la présidente de l’Union syndicale des magistrats. « Je ne ferai de guerre à personne, je veux avec vous garder le meilleur et changer le pire », a dit le médiatique ténor du barreau, qui a mis son métier d’avocat « entre parenthèses » pour s’engager « auprès d’un homme courageux, le président de la République, qui veut améliorer la justice de notre pays ». Eric Dupond-Moretti a dit d’emblée son souhait d’entamer une réforme du parquet, d’améliorer la présomption d’innocence, le secret de l’enquête et d’œuvrer pour « une justice plus proche du citoyen ». « Mon ministère sera celui de l’antiracisme et des droits de l’homme. »