Antisémitisme : au Labour, Keir Starmer veut solder l’héritage Corbyn

  • 2020-06-27 17:18:39
En évinçant de son cabinet Rebecca Long-Bailey, après un Tweet aux relents antisémites, le nouveau président des travaillistes a restauré la confiance de la communauté juive. « Je veux arracher ce poison par les racines. » Keir Starmer, le nouveau président des travaillistes, avait été très clair lors de sa prise de fonction en avril. Il comptait s’attaquer enfin sérieusement à l’antisémitisme rampant au sein du parti de la gauche britannique, un antisémitisme que son prédécesseur, Jeremy Corbyn, a été accusé de négliger, voire de tolérer. Jeudi 25 juin, l’avocat de 57 ans a montré avec éclat qu’il entendait tenir parole : il a éjecté de son cabinet Rebecca Long-Bailey, chargée de l’éducation, sa principale concurrente à la présidence du Labour et, surtout, la candidate de l’aile gauche du parti, héritière désignée de Jeremy Corbyn. La jeune femme avait retweeté une interview de l’actrice britannique Maxine Peake par le journal The Independent, qui reprenait la thèse conspirationniste selon laquelle « la tactique utilisée par la police aux Etats-Unis, un genou sur le coup de George Floyd, a été apprise lors de séminaires des services secrets israéliens ». « Maxine Peake est un diamant pur », avait estimé Rebecca Long-Bailey dans son re-Tweet. « Restaurer la confiance avec la communauté juive est la priorité numéro un de Keir. L’antisémitisme prend des formes très diverses et il est important de rester vigilant », a fait savoir un porte-parole du patron du Labour jeudi 25 juin. Rebecca Long-Bailey s’est rapidement expliquée sur Twitter, assurant que son retweet ne constituait pas une « approbation de tous les aspects de l’article », sans pour autant dénoncer la thèse conspirationniste, ni contester la décision de son chef. « Il est clair que je vais continuer à soutenir le parti au Parlement sous le leadership de Keir Starmer. »

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