Pas de propositions concrètes à l’issue d’un « dialogue stratégique » entre les Etats-Unis et l’Union européenne

  • 2020-06-16 16:21:22
Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, a tenu une visioconférence avec ses homologues lundi. Conciliateur et arbitre des divergences au sein de son propre camp, Josep Borrell, le haut représentant de l’Union européenne (UE), aura fait ce qu’il pouvait, lundi 15 juin, pour convaincre qu’un débat de quelques heures entre les ministres européens des affaires étrangères et le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, avait produit un résultat. S’il évoque « un dialogue stratégique » autour de la relation transatlantique, « pilier de l’ordre mondial » une source ayant suivi cette discussion à haut niveau résumait plutôt la situation de la manière suivante : « Vous n’apprendrez rien, car il n’y a rien à en apprendre »… « J’ai participé à de nombreuses réunions improductives, mais à ce point-là… », soupirait aussi un des participants à la fin de cette visioconférence. Le menu de cet échange très attendu était copieux : les relations conflictuelles avec la Chine, le projet de désengagement militaire américain en Allemagne, le dossier israélo-palestinien, le voisinage oriental avec la situation en Ukraine. En réalité, « le seul message de Pompeo était : unissons-nous et formons une coalition contre Moscou et Pékin », résume un expert du dossier. « La coopération multilatérale est plus nécessaire que jamais » Dans les chancelleries, le message délivré est évidemment plus enrobé. Pas question d’ajouter aux divergences avec les Américains, mais plutôt de les appeler, par exemple, à renouer la relation avec l’Organisation mondiale de la santé, « parce que la coopération multilatérale est plus nécessaire que jamais ». M. Borrell n’a pas évoqué publiquement, en revanche, le projet de sanctions américaines contre des membres de la Cour pénale internationale, que Paris jugeait « consternant ».  

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