« Respectez notre existence ou attendez-vous à notre résistance » : dans les manifestations aux Etats-Unis, la rage d’une foule aussi blanche que noire

  • 2020-06-02 20:33:01
Une semaine après la mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, lors d’une interpellation brutale à Minneapolis (Minnesota), des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans de nombreuses villes du pays. Un hélicoptère militaire en vol stationnaire vrombit à basse altitude. Au sol, quelques manifestants bravent le couvre-feu. Washington a livré, lundi 1er juin, dans la soirée, une scène digne d’un théâtre de guerre. Les grands moyens déployés contre la rage d’une partie de l’Amérique, qui ne retombe pas. Une semaine après la mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, lors d’une interpellation brutale à Minneapolis (Minnesota), des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans de nombreuses villes du pays, insatisfaites des réponses politiques et judiciaires apportées à ce drame. En fin d’après-midi, devant la Maison Blanche, au premier mouvement des policiers se dirigeant sans raison apparente vers la foule, Bakary, un gaillard athlétique afro-américain et Tomas, son copain blanc, ont pris leurs distances. Manifester avec un masque anti-Covid sur le visage est déjà assez inconfortable ; pas la peine d’y ajouter les désagréments provoqués par les gaz lacrymogènes. Les deux jeunes gens, venus manifester contre les violences policières, ont été bien inspirés. Quelques instants plus tard, une demi-heure tout juste avant l’entrée en vigueur du couvre-feu décrété dans la capitale fédérale à 19 heures à la suite des incidents des jours précédents, la charge inattendue a violemment dispersé les centaines de personnes, rassemblées pacifiquement depuis le milieu de l’après-midi. Tirs de gaz et de balles en caoutchouc ont mis un brusque terme aux slogans scandés devant le square Lafayette, d’ordinaire havre de verdure planté devant une Maison Blanche désormais bunkérisée. Cette démonstration de force a libéré le passage : Donald Trump a pu traverser à pied le jardin, et poser pour une séance photo devant les fenêtres de l’église épiscopalienne Saint-John, endommagées lors de la manifestation de la veille.

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