Coronavirus: le monde face à la pandémie mardi 13 mai

  • 2020-05-12 21:42:18
Reprise partielle de l’école en France, mesures drastiques pour entrer en Espagne et déconfinement régional en Russie. L’Europe, à l’image des autres continents, s’organisent pour relancer l’activité malgré la crainte d’une seconde vague. Ce mardi 13 mai était très attendu pour beaucoup de parents en France car il marquait un premier retour des élèves en classe. Une journée qui avait valeur de test dans le processus de déconfinement, car la décision de rouvrir les écoles n’était pas préconisée par le Conseil scientifique et crainte par certains élus. Un peu plus d’un million d’élèves sur un total de sept millions ont retrouvé les salles de cours ce mardi. Une reprise qui ne signifie en aucun cas un retour à la normal pour ces élèves. Les gestes barrières et les mesures de protection destinées à éviter toute contamination sont légion. Et chaque école a dû s’organiser pour tenter de respecter un protocole inapplicable selon beaucoup. La rentrée s’effectue donc de manière différenciée selon les communes. Pour l’heure, trois niveaux sont privilégiés : la grande section de maternelle, les CP et les CM2. Seuls quinze élèves sont acceptés maximum par classe. Le bilan de l'épidémie de coronavirus en France est de nouveau en hausse mardi soir avec 348 nouveaux décès en 24 heures, mais le nombre de patients lourds en réanimation continue de baisser, selon la direction générale de la Santé. Au total depuis le 1er mars, au moins 26 991 décès ont été enregistrés mais la pression sur les services d'urgence continue de se réduire, avec 2 542 patients, soit 170 de moins que la veille, précise-t-elle. L’Espagne placera en quarantaine ceux qui entrent sur son territoire Alors que le nombre de décès et de nouvelles contaminations continue de baisser en Espagne (594 nouveaux cas soit le chiffre le plus bas depuis deux mois), les autorités restreignent l’accès au territoire national en publiant ce mardi une ordonnance au Journal officiel. Qu’importe s’il s’agit de résidents espagnols, de ressortissants espagnols ou de travailleurs transfrontaliers, qu’importe si les personnes proviennent de Thaïlande, d’Amérique latine ou des pays de l’Union européenne, entrer en Espagne va signifier automatiquement une mise en quarantaine, rapporte notre correspondant à Madrid, François Musseau. Dorénavant, le nouvel arrivant devra rester 14 jours dans une situation d’isolement. Il lui sera seulement permis de se rendre à un centre de soin, d’aller acheter de la nourriture ou des médicaments dans une pharmacie, et de toute façon il aura la stricte obligation de porter un masque chaque fois qu’il sortira de son domicile ou de l’hôtel où il est logé. Alors que les chiffres des morts et des contagions ont beaucoup baissé depuis une semaine, et alors que le déconfinement est désormais une réalité dans la moitié du pays, les autorités espagnoles craignent ce qu’on appelle ici un repunte, c’est à dire une nouvelle propagation du Covid-19. Ces mesures de protection vis-à-vis de l’étranger s’inscrivent dans le cadre de cette politique de prudence et de précaution, car, selon les mots de Fernando Simon, le grand coordinateur des urgences sanitaires, nous ne voulons pas que s’écroule tout d’un coup tout ce que nous nous sommes efforcé à construire. Dans le cadre de cette quarantaine : seules les sorties pour faire des courses alimentaires, se rendre dans des centres de soin ou dans des « situations de nécessité » seront autorisées. Quelques dérogations ont tout de même été mises en place : pour les chauffeurs routiers, les membres d'équipage d'avions et de bateaux, les travailleurs transfrontaliers ou encore le personnel médical venant dans le pays pour y travailler. En Russie : début d’un déconfinement régionalisé Alors que le nombre de cas ne cesse d’augmenter dans le pays (le porte-parole de Vladimir Poutine vient d’annoncer qu’il avait été testé positif et qu’il était soigné à l’hôpital), ce mardi marque le début d’un léger déconfinement en Russie. Pourtant avec 232 243 cas confirmés depuis le début de l'épidémie, dont 10 899 enregistrés ce mardi, la Russie serait désormais le deuxième pays comptant le plus de malades (selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles), même si la mortalité, officiellement, reste très faible avec 2 116 morts. Depuis ce mardi, chaque région a le pouvoir de lever certaines restrictions. La capitale russe, principal foyer de l'épidémie, a quant à elle prolongé le confinement jusqu'au 31 mai (à l’exclusion de l’industrie et des chantiers qui ont repris ce mardi). Et dans le cadre de cette prolongation du confinement, le port du masque et de gants de protection est désormais obligatoire à Moscou dans les transports en commun et les lieux publics fermés.

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