« C’était “faites au mieux les gars !” » : le récit de la contamination du « Charles-de-Gaulle »

  • 2020-04-20 15:51:14
Des critiques reprochent aux amiraux de ne pas avoir interrompu plus tôt la mission du navire et de ses bateaux d’escorte, à bord desquels 1 081 cas positifs au coronavirus ont été identifiés. Une contamination massive, le navire emblématique de l’armée française à l’arrêt. Le Covid-19 a atteint 54 % des équipages du porte-avions Charles-de-Gaulle et de ses bateaux d’escorte. Après des jours marqués par une communication indigente du ministère des armées, l’ampleur de la crise a été confirmée, vendredi 17 avril. A cette date, parmi les 2 010 marins du groupe aéronaval testés depuis le 8 avril dans une campagne sans précédent, 1 081 cas positifs au coronavirus étaient identifiés. Sur le seul porte-avions, 500 des 1 760 marins ont présenté des symptômes, 24 militaires sont hospitalisés, 8 sous oxygénothérapie, 1 en réanimation. L’heure est grave, car la France n’a provisoirement plus d’équipage pour son navire amiral, qui est considéré comme l’outil politique de la puissance nationale, dans la main du président, avec toute la pression que cela suppose pour ceux qui le servent. Le Charles-de-Gaulle arme la dissuasion nucléaire avec les missiles des Rafale de l’aéronavale. La France est seule, avec les Etats-Unis, à disposer d’une armada de ce niveau.  

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