Face au coronavirus, la méthode de la Suède interpelle ses voisins

  • 2020-04-08 16:54:38
  Alors que le reste de la Scandinavie est confiné, la Suède fait bande à part. « L’histoire montrera si le résultat est différent, en fonction des approches », a dit le ministre de la santé norvégien. Depuis un mois, c’est presque une obsession. Chaque jour, dans les pays nordiques, les médias se livrent au petit jeu des comparaisons : nombre de personnes contaminées, de patients en réanimation, et, plus macabre encore, de décès. On scrute les courbes, leur évolution. On essaie d’en tirer des conclusions. De voir qui va avoir raison. Car si le Danemark, la Norvège et la Finlande ont opté très tôt pour des approches similaires face au coronavirus, en confinant leur population, la Suède, elle, faisait bande à part. Jusqu’à lundi 6 avril, quand la première ministre danoise, Mette Frederiksen, a annoncé la levée progressive des mesures de semi-confinement, en commençant par l’ouverture des jardins d’enfants et des écoles, le 16 avril. En Suède, ils n’ont jamais été fermés. Pas plus que les collèges, les piscines et salles de sports. Seuls sont interdits les rassemblements de plus de 50 personnes, les visites dans les maisons de retraite et le service au bar dans les cafés et restaurants. Le télétravail n’est que recommandé. Et s’ils sont priés de limiter au maximum les interactions sociales, les Suédois sont encouragés à sortir se dégourdir les jambes. Dans les capitales voisines, les dirigeants se gardent bien d’émettre des jugements. Interrogé le 18 mars sur l’approche suédoise, le ministre norvégien de la santé, Bent Hoie, tempérait : « Je n’ai pas le sentiment que la différence soit si énorme. » Il ajoutait qu’il n’y avait « pas de réponses toutes prêtes » et que chacun faisait au mieux : « L’histoire montrera si le résultat est différent, en fonction des approches. »

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