Coronavirus dans le monde : plus de 60 000 morts et l’espoir d’un ralentissement en Europe continentale

  • 2020-04-05 14:21:53
A l’heure où l’Europe et l’Iran entrevoient l’espoir d’un ralentissement après des semaines de confinement, les Etats-Unis et le Royaume-Uni connaissent des bilans quotidiens à la hausse. La pandémie due au SARS-CoV-2 a fait, depuis son apparition fin décembre en Chine, au moins 61 000 morts dans le monde, dont plus de 45 000 en Europe, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles, samedi 4 avril. Le nombre de cas diagnostiqués dépasse désormais 1,1 million sur les cinq continents, même si ce chiffre n’est qu’une fraction du nombre réel de contaminations, car les personnes contaminées ne sont pas toutes testées. Près de la moitié des contaminations sont en Europe (610 846), près de 300 000 en Amérique du Nord, et 115 777 en Asie, où la majorité des cas sont en Chine, dont le bilan officiel est contesté. Des signes de ralentissement en Europe du Sud, pas au Royaume-Uni Après des semaines de confinement quasi généralisé, l’Europe continentale entrevoit l’espoir d’un ralentissement de la propagation du coronavirus, alors que le Royaume-Uni connaît, au contraire, une accélération. Le Royaume-Uni a enregistré 708 morts, dont un enfant de 5 ans, entre vendredi et samedi, soit une hausse de 20 % pour un bilan total de 4 313 morts. Le ministère de la santé précise qu’il ne prend en compte que les personnes « hospitalisées et qui ont été testées positives au coronavirus ». Le premier ministre, Boris Johnson, en quarantaine après avoir été testé positif, a demandé à la population de respecter le confinement général, décrété le 23 mars pour trois semaines : « Nous pensons toujours que les choses vont se stabiliser, mais nous aurons des niveaux d’infection assez élevés durant des semaines plutôt que d’avoir un déclin rapide du type de celui observé en Chine. » En Italie, le nombre d’hospitalisations en soins intensifs a diminué pour la première fois depuis que le début de la pandémie. Même s’il ne s’agit que de 74 lits de libres en plus, dont 56 dans la région la plus touchée de Lombardie, « c’est une nouvelle importante parce que cela permet à nos hôpitaux de respirer », s’est félicité le patron de la protection civile Angelo Borrelli. Le bilan fait désormais état de 15 362 décès, soit une hausse de 681 morts ces dernières 24 heures. Les signes de ralentissement constatés, après quatre semaines de confinement, se sont accompagnés d’appels répétés des responsables à ne pas « baisser la garde ». Mais la surmortalité parfois impressionnante dans certains secteurs montre que ces bilans ne dépeignent qu’une partie du drame. L’Espagne a enregistré la mort de 809 personnes entre vendredi et samedi, soit un chiffre en baisse pour le deuxième jour d’affilée après le pic de 950 morts, selon le bilan diffusé par les autorités. Le nombre de décès recensés atteint 11 744. « Nous savons aujourd’hui que ces trois semaines d’isolement collectif sont en train de porter leurs fruits (…) Nous commençons à voir une lumière au bout du tunnel », a déclaré le premier ministre, Pedro Sanchez, appelant la population à « faire davantage de sacrifices » en respectant le confinement, désormais prolongé jusqu’au 26 avril. Il n’a pas exclu de nouvelles prolongations de l’état d’alerte « jusqu’au retour définitif à la normale ».

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