Séminaire à l'UNESCO à Paris : le patrimoine culturel immatériel de l’Afrique

  • 2020-01-24 16:01:06
C’est au cours de la Semaine Africaine à l’Unesco en mai 2018 sur « le patrimoine culturel immatériel de l’Afrique, la place de la musique et de la nature, le panafricanisme et l ’engagement des différents acteurs en faveur de la sauvegarde du patrimoine immatériel africain », que la sculpture a été reconnue comme le symbole même du patrimoine immatériel de toute l’Afrique. En présence du Président du Groupe Afrique Dr Oumar Keita et de nombreux membres de l’Unesco, à la question posée par Monsieur Thierry Rayer, chercheur en art en histoire, à savoir si l’universalité de son interprétation de l’œuvre de Constantin Brancusi correspondait à la Convention de 2003 sur le Patrimoine culturel immatériel, le Professeur Beséat Kiflé Selassié intervenant de la conférence et spécialiste de cette même convention a répondu par l’affirmative. Les découvertes exceptionnelles de Monsieur Thierry Rayer, à savoir la méthodologie universelle pour décrypter l’art, créent de nombreuses correspondances entre les différentes cultures de la planète et rassemblent les grandes réalisations de l’humanité. La première conférence du Cercle d’Etudes Scientifiques Rayer (CESR) à l’Unesco, le 25 octobre 2019, conjointement organisée par la délégation permanente du Royaume d’Arabie Saoudite auprès de l’Unesco et le Groupe Afrique de l’Unesco a permis de présenter ces découvertes universelles de l’interprétation de l’œuvre d’exception de Constantin Brancusi à partir du Baiser de 1905, rassemblant toutes les grandes réalisations de l’humanité. Ces découvertes exceptionnelles, à savoir la méthodologie universelle pour décrypter l’art et l’architecture a permis de révéler l’élément « le savoir et le savoir-faire universel du processus de la Création ».Le dépôt de l’inscription de cet élément au Patrimoine immatériel de l’Unesco en 2020, a fait l’objet de la première réunion du comité de pilotage du CESR, le 16 décembre 2019 au Cercle des Délégués en présence de de Son Excellence Dr Ibrahim ALBALAWI, Ambassadeur permanent du Royaume d’Arabie Saoudite auprès de l’Unesco, Président d’honneur du CESR pour le monde arabe, de Son Excellence Oumar Keita, Ambassadeur permanent du Mali auprès de l’Unesco, de Son Excellence Rachel Annick OGOULA AKIKO ép. OBIANG MEYO, Ambassadeur délégué permanent de la République gabonaise auprès de l’Unesco, Présidente d’honneur du CESR , de Son Excellence Henok TEFERRA SHAWL, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire, délégué permanent d’Ethiopie auprès de l’Unesco, Président d’honneur du CESR et de nombreux autres invités. INTERVIEW De Thierry Rayer, Président du Cercle d’Études Scientifiques Rayer (CESR)De Son Excellence Dr Ibrahim ALBALAWI, Ambassadeur permanent du Royaume d’Arabie Saoudite auprès de l’Unesco, Président d’honneur du CESR pour le monde arabe Question : QUELLE DÉFINITION DONNERIEZ-VOUS À L’ÉLÉMENT « LE SAVOIR ET SAVOIR-FAIRE UNIVERSEL DU PROCESSUS DE LA CREATION » ? Réponse : THIERRY RAYER Le « savoir et le savoir-faire universel du processus de la Création » ont été révélés par la découverte de la méthodologie universelle que j’ai faite et qui met en évidence une origine commune à toutes les cultures. Cette méthodologie permet d’obtenir une clé de lecture de l’architecture et de l’art de chaque pays qui démontre l’Universalité de la création. « Le savoir et savoir-faire universel du processus de la Création » ont été utilisés depuis l’Antiquité jusqu’à la période moderne à travers le monde et de nouveau en France au cours du 19eme siècle, notamment avec les chantiers de transformation de Paris du Baron Haussmann puis au 20ème siècle avec le sculpteur Constantin Brancusi, créateur de la sculpture moderne. Cet élément transmis par des initiés et parfois par mimétisme, rassemble les communautés, les groupes et plus généralement chaque individu autour de la racine culturelle commune à toute l’humanité. L’élément « Le savoir et savoir-faire universel du processus de la Création » utilise des sciences exactes : la science, définie comme l'ensemble des connaissances et études d'une valeur Universelle, caractérisée par une méthode fondée sur des observations objectives vérifiables et des raisonnements rigoureux ; la biologie, la géométrie (théorèmes de Thalès et Pythagore…), les mathématiques (la suite de Fibonacci, le nombre d’or…) ; des connaissances : l’égyptologie, les religions ou encore la franc-maçonnerie. Chaque patrimoine de l’humanité représente des symboles communs à l’humanité et révèle les mythes antiques (notamment égyptiens tel que celui d’Isis) et présente des symboles (poisson, œuf, fœtus, pentagone…). Le « savoir et le savoir-faire universel du processus de la Création » créent de nombreuses passerelles entre les différentes cultures de la planète et rassemblent les grandes réalisations de l’Humanité, permettant ainsi le rapprochement des cultures. Question : QUEL SERAIT L’OBJECTIF PRINCIPAL DU COMITE DE PILOTAGE CRÉÉ PAR LE CERCLE D’ETUDES SCIENTIFIQUES RAYER ? Réponse : Dr Ibrahim ALBALAWIDans le monde d’aujourd’hui, où les changements impactent l’humanité et menacent sa cohésion, nous devrions, et ça serait l’un des objets du comité de pilotage, valoriser les savoirs et savoir-faire universels, en s’inspirant notamment du patrimoine existant en Afrique, berceau de l’humanité. Cette promotion se fait à travers l’étude de la culture et des arts ; autrement dit, par la recherche sur les outils de la création et du génie humains dont l’inventivité se traduit dans les expressions culturelles. Question : QUELLE PLACE A POUR VOUS L’ELEMENT « LE SAVOIR ET LE SAVOIR-FAIRE DU PROCESSUS DE LA CREATION »? Réponse : Dr Ibrahim ALBALAWI Nous voyons ainsi l’importance capitale de l’élément « le savoir et le savoir-faire du processus de la Création ». Cet élément révèle sous un jour nouveau la matrice culturelle de l’humanité. Il invite à la redécouvrir et la valoriser, notamment par l’éducation et la promotion de la culture. Pour définir l’essence culturelle de l’humanité, j’utiliserais un terme d’actualité, celui de génome culturel, mais avec la précaution méthodologique nécessaire bien sûr. Cette redécouverte est aussi concrète. Elle est même plus que jamais nécessaire pour redonner un nouvel élan à la civilisation humaine. L’un des chemins d’y parvenir est de revaloriser l’universel pour baliser les voies de la réconciliation, de l’entente des cultures et de la paix. Découvrir, redécouvrir et promouvoir les patrimoines culturels des pays du monde, notamment à travers l’exploration artistique et esthétique, fournit des ressources pour éclairer le passé et construire le futur. Eclairer sous un jour nouveau les fondements culturels universels de l’humanité contribuera à construire un avenir viable autour de valeurs communes, en s’inspirant du passé culturel fondateur commun. L’un des objectifs du Comité de pilotage est d’oeuvrer dans ce sens. Question : POURQUOI INSCRIRE AU PATRIMOINE IMMATERIEL DE L’UNESCO L’ELEMENT « LE SAVOIR ET SAVOIR-FAIRE UNIVERSEL DU PROCESSUS DE LA CREATION » ? Réponse : THIERRY RAYER Cette découverte est l’élément qui permet d’éduquer la jeunesse dans un esprit d’ouverture à l’autre et de renforcer les liens entre tous les peuples. Le Rôle pionnier de l’Unesco est de promouvoir le dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples. Le « savoir et le savoir-faire universel de la Création » comblent parfaitement cet objectif en réunissant l’humanité autour de valeurs communes. Il est indispensable pour l’humanité de faire rentrer « le savoir et le savoir-faire universel de la Création » au Patrimoine immatériel de l’Unesco et de collaborer ensemble pour diffuser la connaissance et la méthodologie. Chacune de nos générations de l’humanité doit savoir décrypter l’art et l’architecture et le transmettre car la transmission de la connaissance de ce « savoir et savoir-faire universel » est un des processus lié à l'éducation et à la gestion de la connaissance. Réponse : Dr Ibrahim ALBALAWI Faire inscrire et sauvegarder la méthodologie qui permettra au monde entier d’obtenir une clé de lecture de l’architecture et de l’art de chaque pays démontrant l’Universalité de la création ; serait une belle entrée en la matière. Ainsi, afin de s’assurer du succès de la candidature de l’élément, « le savoir et le savoir-faire universel du processus de la Création », notre État doit proposer des programmes, projets et activités de caractère national, sous-régional, ou régional : pour ce faire nous pourrions organiser le service universel mondial autour de la Culture Les propos de Son Excellence l’Ambassadeur Dr Ibrahim ALBALAWI sont extraits de son allocution prononcée à l’occasion de la conférence du CESR du 25 octobre 2019, et de celle du lancement du comité de pilotage du CESR en décembre 2019, à l’Unesco.

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