Face au nouveau virus en Chine, « l’essentiel reste la prévention et la sensibilisation du public »

  • 2020-01-22 18:58:27
Le virus 2019-nCoV, proche de celui du SRAS, a causé la mort de neuf personnes en Chine. Il faut garder en mémoire les réflexes acquis lors de l’épidémie de 2003, souligne le virologue Jean-Paul Gonzalez, dans un entretien au « Monde ». La crainte d’une propagation mondiale du 2019-nCoV, pour « nouveau coronavirus 2019 », cousin de celui responsable du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), se fait de plus en plus grande à la faveur de la grande migration du Nouvel An lunaire, le 25 janvier. Apparu il y a un mois, le virus avait entraîné la mort de neuf personnes, mercredi 22 janvier, en Chine. Le nombre de cas recensés avoisine désormais les 440 et plus de 900 personnes restaient à cette date en observation dans les hôpitaux chinois. Des cas ont également été rapportés ailleurs en Asie – au Japon, en Corée du Sud, en Thaïlande, à Taïwan et à Macao. Mardi 21 janvier, les Etats-Unis ont annoncé qu’un résident américain en provenance de Wuhan (province du Hubei), foyer de l’épidémie, avait contracté le virus. En revanche, des analyses ont permis d’établir qu’un Australien de retour de cette région et présentant des difficultés respiratoires n’était pas porteur. Plusieurs pays d’Asie et les Etats-Unis ont mis en place des contrôles dans les aéroports pour les passagers en provenance de la métropole de Wuhan. Le virologue Jean-Paul Gonzalez est professeur associé au sein du département d’immunologie et de microbiologie de l’université de Georgetown, à Washington DC, aux Etats-Unis. Lors de l’épidémie de SRAS, en 2003, il était en poste en Thaïlande dans le cadre d’une mission de l’Institut de recherche pour le développement (IRD).    

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