A Hongkong, le siège de l’Université polytechnique tient toujours

  • 2019-11-20 09:54:44
Depuis dimanche, les retranchés du campus de la « PolyU » font régulièrement face à la police, qui menace de tirer à balles réelles. Les positions sont stables depuis quatre jours. Mercredi 20 novembre, des dizaines de manifestants prodémocratie étaient toujours retranchées sur le campus hongkongais de la PolyU, alors que les transports en commun étaient la cible d’actions de blocage visant à faire diversion et desserrer l’étau policier. L’Université polytechnique de Hongkong (PolyU), dans la péninsule de Kowloon, est depuis dimanche le théâtre de la plus longue et violente confrontation entre manifestants et forces de l’ordre depuis le début de la mobilisation, en juin. Les protestataires ont jusqu’ici accueilli les tentatives de les déloger par des jets de cocktails Molotov et de briques. La police a averti qu’elle ferait usage de balles réelles si elle était attaquée avec des armes létales, alors qu’un policier a été blessé par une flèche en début de semaine. Une cinquantaine de manifestants retranchés Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a appelé les autorités à trouver « une solution pacifique » au siège du campus. Mardi soir, le Sénat américain a adopté de son côté un texte soutenant les « droits de l’homme et la démocratie » à Hongkong face à Pékin et menaçant de suspendre le statut économique spécial accordé par Washington au territoire semi-autonome. En réaction, Pékin a convoqué mercredi le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis. Mercredi, des manifestants à l’intérieur de la PolyU ont estimé leur nombre à une cinquantaine, alors que leurs conditions de vie dans le campus se détériorent. Plusieurs manifestants ont réussi, lundi soir, une audacieuse évasion en descendant d’une passerelle au moyen de cordes, avant d’être récupérés en contrebas par des motos. D’autres ont tenté de fuir par les égouts. Pendant ce temps, des groupes de jeunes manifestants vêtus de noir continuaient de préparer des cocktails Molotov, tandis que d’autres dormaient sur des tapis de yoga étalés dans un gymnase. Mardi, la chef de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, avait appelé les reclus de la PolyU à se rendre, en précisant que les mineurs sortant pacifiquement ne seraient pas arrêtés. Les majeurs risquent quant à eux des poursuites pour « participation à une émeute », une infraction passible de dix ans de prison.  

متعلقات