Attentats du 13-Novembre : le procès « Paris bis » s’ouvre à Bruxelles

  • 2022-04-19 02:17:37
Douze prévenus doivent comparaître à partir de mardi devant le tribunal de première instance de Bruxelles pour avoir aidé des auteurs des attentats ou leurs complices. Ils seront douze prévenus, mardi 19 avril, devant la présidente du tribunal de première instance de Bruxelles. Dix d’entre eux sont soupçonnés d’avoir participé, de près ou de loin, aux attentats du 13-Novembre à Paris, en apportant une aide aux auteurs ou à leurs principaux complices ; les deux autres sont poursuivis pour leur avoir fourni des armes ou des faux papiers. Deux prévenus de plus haut rang seront aussi jugés, mais en leur absence : Sammy Djedou et Youssef Bazarouj – réputés proches d’Oussama Atar, l’un des « cerveaux » présumés des attentats – sont présumés morts en Syrie. Le procès dit « Paris bis », celui du volet belge de l’enquête sur les attentats du 13-Novembre va donc débuter, avec des individus mis en cause pour des faits d’une gravité inférieure à ceux qui sont actuellement jugés par la cour d’assises spéciale de Paris – lors du procès-fleuve qui a commencé en septembre 2021 et doit s’achever fin mai – ou ceux qui seront examinés à l’automne lors du procès des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016. « Les prévenus sont tous suspectés d’avoir un lien avec les auteurs des attentats, la plupart sont soupçonnés d’avoir participé aux activités du groupe terroriste, de leur avoir apporté une aide avant ou après la commission des attentats. Cette aide était-elle donnée en connaissance de cause ? », résume Olivier Mallinus, juge au tribunal. C’est tout l’enjeu du procès : les prévenus avaient-ils conscience que leur entourage avait prêté allégeance à l’organisation Etat islamique (EI) ? Savaient-ils que ces personnes fomentaient des attentats ? C’est à des degrés divers qu’ils auraient été mêlés aux activités de la cellule terroriste à l’origine des attentats du 13-Novembre. Certains ont sous-loué un logement à des membres du groupe ou dégoté une planque, d’autres ont facilité les communications ou les déplacements. « La justice a l’intention de ratisser large, ajoute Olivier Mallinus. Certains sont poursuivis pour avoir aidé des membres du groupe terroriste à voyager en Syrie. » Des voyages considérés comme autant de liens noués dans ce maillage terroriste qui conduira à la commission d’attentats.

متعلقات