Dans un rapport présenté mercredi, le gouvernement finlandais liste les avantages d’une adhésion à l’Alliance atlantique dans le contexte de la guerre en Ukraine. Il prendra sa décision « dans les semaines qui viennent ». Ce n’est pas encore une demande d’adhésion à l’OTAN, mais il est difficile de ne pas y voir un premier pas vers la candidature. Officiellement, le rapport stratégique présenté par le gouvernement à Helsinki, mercredi 13 avril, doit seulement servir de base aux discussions qui vont avoir lieu, dans les prochaines semaines, au Parlement. Cependant, si les ministres de la défense et des affaires étrangères ont insisté sur l’importance du processus démocratique, le conditionnel avait peu de place dans leurs propos quand ils ont évoqué une décision qui devra intervenir « dans les semaines qui viennent ». Le rapport de 53 pages est un complément à la dernière analyse stratégique publiée par le gouvernement en novembre 2020. L’objectif : évaluer l’impact de l’offensive russe contre l’Ukraine sur la sécurité de la Finlande et les solutions qui se présentent désormais au pays de 5,5 millions d’habitants, qui partage 1 300 kilomètres de frontières avec la Russie. Membre de l’Union européenne (UE) depuis 1995, la Finlande est non alignée militairement, tout en développant un partenariat renforcé avec l’OTAN. Dans les premières lignes du rapport, le gouvernement finlandais commence par pointer du doigt la responsabilité de Moscou, qui « a entraîné un changement fondamental dans l’environnement et la politique de sécurité de la Finlande et de l’Europe ». La guerre en Ukraine a montré que la Russie « est prête à utiliser une force militaire extensive contre des cibles civiles pour poursuivre ses objectifs politiques ».