A Washington, Olaf Scholz tente de rassurer sur la « fiabilité » de Berlin face à Moscou

  • 2022-02-09 06:12:05
Le chancelier allemand et Joe Biden ont affiché leur unité de point de vue sur la menace russe en Ukraine. Sauf sur le sort éventuel du gazoduc Nord Stream 2, pour lequel le président américain s’est montré beaucoup plus directif. Au jeu du ni oui ni non, Olaf Scholz serait sans doute excellent. Il en a fait la démonstration, lundi 7 janvier, à la Maison Blanche. Interrogé à trois reprises sur ce qu’il adviendrait du gazoduc Nord Stream 2 en cas d’agression de l’Ukraine par la Russie, le chancelier allemand, en déplacement aux Etats-Unis, a botté en touche, se contentant de dire qu’une attaque « coûterait cher » et mettant un point d’honneur à ne pas prononcer le nom du pipeline. A ses cotés, Joe Biden s’est exprimé de façon très directe. « Si la Russie envahit l’Ukraine, c’est-à-dire si des chars et des troupes franchissent la frontière de celle-ci, il n’y aura plus de Nord Stream 2 car nous y mettrons fin », a promis le président américain au sujet de ce gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne via la Baltique, dont la construction est achevée depuis septembre 2021 mais qui n’est pas encore entré en service. Aux journalistes qui pointaient cette différence de ton, les deux hommes ont assuré qu’elle n’était le signe d’aucune dissonance sur le fond. « Nous agissons ensemble, nous sommes totalement unis et nous prendrons les mêmes mesures » contre la Russie, a déclaré Olaf Scholz, assumant de ne « pas mettre sur la table » la liste précise des sanctions envisagées afin de maintenir la pression sur Moscou. « L’Allemagne est l’un de nos plus proches alliés et nous travaillons main dans la main pour éviter une agression russe en Europe », a quant à lui affirmé le président américain. « L’Allemagne est un partenaire totalement fiable. Je n’ai jamais eu aucun doute sur l’Allemagne », a-t-il ajouté, insistant sur la « confiance absolue » existant entre Berlin et Washington.

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