Paris redevient le centre du monde gastronomique aux « World Restaurant Awards »

  • 2019-02-19 21:24:04
Soirée glamour, discours vertueux sur la parité, tables inconnues récompensées… Lundi, la première édition du WRA, classement international des meilleurs restaurants du monde, a voulu changer la donne des prix culinaires. Mais à qui se destine ce tapis rouge ? Au crépuscule, un petit groupe de curieux s’interroge devant les grilles du Palais Brongniart, à Paris, lundi 18 février. Leur perplexité va grandissante quand ils découvrent que les « stars » mitraillées par les photographes officiels sont inconnues au bataillon. La tenue des invités ne leur donne pas beaucoup d’indices : certains sont « cool » en jeans, d’autres tirés à quatre épingles en smoking ou robe fourreau, un type foule les marches en costume traditionnel japonais… Cette faune bigarrée, c’est celle des World Restaurant Awards (WRA), la nouvelle et très ambitieuse cérémonie qui récompense des tables aux quatre coins du monde : il s’agit donc majoritairement de chefs, mais aussi de journalistes, de communicants, de consultants, et autres experts de la food. L’agence américaine d’événements IMG qui l’organise avait l’ambition de rendre cette première édition aussi glamour que les Oscars. Epaulée par ses sponsors chics (Gaggenau, American Express, San Pelegrino…), elle a mis le paquet. Dans l’enceinte du « Palais » se dressent deux sapins géants, des nuages sombres sont projetés sur les murs, la bande-son oscille entre post-punk et pop éthérée. Au centre de la pièce, une tour lumineuse griffée « Laurent Perrier » entourée d’un bar ravitaille la compagnie en champagne. Cette mise en scène n’est pas sans rappeler les cérémonies annuelles du 50 Best, le classement de restaurants concurrent. Un constat peu surprenant quand on sait que les deux fondateurs des WRA, l’Italien Andrea Petrini et le Britannique Joe Warwick, sont deux anciens du 50 Best. En mai, ils ont annoncé leur intention de fonder un nouveau prix gastronomique radicalement différent, un prix qui récompenserait des tables peu connues, s’aventurerait dans les régions habituellement délaissées par les guides (en Afrique notamment), s’engagerait à respecter une stricte parité homme-femme, à soutenir la protection de l’environnement. « Un prix pour les Millenials », résume le consultant Philippe Moreau-Chevrollet, les vingtenaires et trentenaires étant apparemment très sensibles aux marques qui incarnent des valeurs positives. AFP.

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