Roberta Metsola, une Maltaise anti-avortement, s’apprête à prendre la présidence du Parlement européen

  • 2022-01-18 03:06:51
L’eurodéputée conservatrice devrait être élue à la tête du Parlement européen, mardi 18 janvier. Au nom de l’alternance, les sociaux-démocrates et les libéraux ont appelé à voter pour elle, malgré ses positions contestées sur l’IVG. Comme on peut le voir sur la vidéo qu’elle a mise sur son site, à chaque fois que Roberta Metsola doit affronter un moment décisif, elle recourt au signe de croix. Ces derniers jours, l’eurodéputée maltaise a dû se signer plusieurs fois, alors que son avenir à la présidence du Parlement européen n’en finissait pas de se décider au cours de réunions entre les conservateurs du Parti populaire européen (PPE), les sociaux-démocrates de S&D et les libéraux de Renew. La dernière a eu lieu lundi 17 janvier dans l’après-midi, et les trois groupes politiques ont enfin trouvé l’accord qui a permis de sceller son sort. Dans la foulée, Renew, dont les élus macronistes constituent la première délégation, comme les S&D, ont appelé leurs troupes à voter, le lendemain, pour la candidate du PPE et confirmé qu’ils ne présenteraient personne contre Roberta Metsola. Sauf coup de théâtre, celle qui est, depuis octobre 2020, la première vice-présidente du Parlement européen et en assure la présidence par intérim depuis le décès de David Sassoli, le 11 janvier, devrait donc être élue à la tête de l’institution. Les trois autres prétendants – la Suédoise Alice Bah Kuhnke pour les Verts, le Polonais Kosma Zlotowski pour les conservateurs eurosceptiques et l’Espagnole Sira Rego pour la gauche radicale – ont peu de chance de l’emporter. Pour Roberta Metsola, qui est née il y a quarante-trois ans, le 18 janvier 1979, c’est un joli cadeau d’anniversaire. « Il est temps que le Parlement européen soit dirigé par une femme », a-t-elle déclaré sur Twitter. Avant elle, deux Françaises, issues des rangs de l’UDF, et donc du PPE, ont accédé à cette fonction : Simone Veil (1979-1982) et Nicole Fontaine (1999-2002). Comme ses prédécesseures, cette avocate de formation, diplômée du collège de Bruges, peut revendiquer son engagement européen. Elle s’est présentée la première fois aux élections européennes en 2004, mais il lui a fallu attendre 2013 pour être eurodéputée. Depuis, elle s’est investie sur les sujets des libertés civiles, de justice ou encore de corruption, et a su gravir les échelons.

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