Une station de surveillance basée en Australie a repéré cette nouvelle éruption dans la soirée de dimanche, et de grosses vagues ont été localisées dans la zone. La précédente a déjà provoqué, pendant le week-end, des tsunamis dans le Pacifique. Hunga-Tonga-Hunga-Ha’apai n’a peut-être pas fini de s’exprimer. Une autre « grande éruption » a été détectée sur ce volcan, situé en plein océan Pacifique sud à environ 65 km de la capitale de Tonga, Nuku’alofa, et déjà à l’origine de tsunamis dans le Pacifique après être entré en éruption vendredi 14 janvier. La dernière éruption a été captée dimanche à 23 h 10, heure de Paris, selon une alerte émise lundi 17 janvier, par le Centre australien d’observation des cendres volcaniques (VAAC) de Darwin. Le Centre d’alerte des tsunamis dans le Pacifique, basé à Hawaï (Etats-unis), a également déclaré avoir localisé de grosses vagues dans la région : « Cela pourrait provenir d’une autre explosion du volcan de Tonga. Il n’y a pas de tremblements de terre connus de taille significative qui génèrent une telle vague ». Le tsunami provoqué par la puissante éruption de vendredi a causé d’importants dégâts dans les îles Tonga. Aucune victime n’a été signalée dans l’archipel, mais le tsunami, à 10 000 km de là, a noyé deux femmes, sur une plage du nord du Pérou, en raison de « vagues anormales », a annoncé dimanche le Centre national des opérations d’urgence local. « Nuku’alofa est couverte d’un épais nuage de cendre volcanique, mais sinon la situation est calme et stable », a précisé la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, après être entrée en contact avec l’ambassade de son pays aux Tonga. Mme Arden a souligné que l’étendue des dégâts était difficile à évaluer dans le petit royaume du Pacifique, les communications étant coupées. Un câble sous-marin de communication possiblement sectionné En raison notamment d’un câble de communication sous-marin possiblement sectionné, les îles Tonga pourraient être encore privées d’internet pendant « deux semaines », a déclaré lundi à l’Agence France-Presse (AFP), le directeur des réseaux du Southern Cross Cable Network, Dean Veverka. La Nouvelle-Zélande a envoyé un avion de reconnaissance tôt lundi pour « une évaluation initiale de l’impact sur la zone et les îles à faible élévation ». Les Tonga ont également accepté une offre australienne d’envoyer un avion de surveillance, selon Canberra. L’Australie préparait également « des fournitures humanitaires essentielles » à envoyer. L’agence des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) préparait des fournitures d’urgence pour les Tonga, en coordination avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Les Etats-Unis et l’Organisation mondiale de la santé ont également fait savoir qu’ils étaient prêts à envoyer de l’aide. Des vues saisissantes prises de l’espace montrent le moment de l’éruption, vendredi, du Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, sur une des îles inhabitées des Tonga. L’éruption, qui a été entendue jusqu’en Alaska, a duré huit minutes et envoyé des panaches de gaz, de cendres et de fumée à plusieurs kilomètres de haut. L’Institut géologique américain (USGS) a enregistré l’éruption comme équivalente à un tremblement de terre de magnitude 5,8 à une profondeur nulle. Des vagues de 1,2 mètre ont déferlé sur la capitale des Tonga, où les habitants ont fui vers les hauteurs, laissant derrière eux des maisons inondées, tandis que des pierres et de la cendre tombaient du ciel. L’éruption a déclenché des tsunamis dans le Pacifique, avec des vagues de 1,74 mètre mesurées à Chanaral, au Chili, et de plus petites observées le long de la côte Pacifique, de l’Alaska au Mexique. Des vagues d’environ 1,2 mètre ont frappé la côte Pacifique du Japon. En Californie, la ville de Santa Cruz a été inondée par un raz-de-marée généré par le tsunami. Le volcan Hunga-Tonga-Hunga-Ha’apai avait émergé lors d’une éruption en 2009, et craché tant de gros rochers et de cendres en 2015 qu’une nouvelle île de deux kilomètres de long sur un kilomètre de large et 100 mètres de haut s’est formée