Covid-19 : la Commission européenne présentera un projet de passeport vaccinal en mars

  • 2021-03-02 11:53:53
Le document pourra indiquer si une personne est vaccinée, immunisée par la maladie, ou si elle a obtenu un test négatif. L’objectif est de permettre de se déplacer dans l’Union européenne cet été. Il fut un temps, pas si lointain, où l’on pouvait circuler librement au sein de l’Union européenne (UE). C’était avant que le Covid-19 pousse les Etats à fermer leurs frontières, au gré de l’évolution de la pandémie, ou à mettre en place, de manière non harmonisée, une batterie de mesures − tests PCR, quarantaine, formulaires divers et variés… − destinées à décourager tout voyage « non essentiel ». Lundi 1er mars, la Commission européenne a entériné le fait que le retour à la normale n’est pas prévu avant plusieurs mois. En annonçant que l’exécutif communautaire présenterait, en mars, une proposition législative visant à créer, pour l’été, un passeport vaccinal commun aux Vingt-Sept, sa présidente, Ursula von der Leyen, a en effet acté que le virus et ses variants avaient, momentanément en tout cas, eu raison de l’espace Schengen, où le franchissement des frontières intérieures est censé s’effectuer sans contrôle. « Le passeport numérique vert [nommé ainsi en référence aux « voies vertes » mises en place depuis mars 2020 par les Vingt-Sept pour faciliter la circulation des camions aux frontières] devrait faciliter la vie des Européens. L’objectif est de leur permettre progressivement de se déplacer en toute sécurité dans l’UE ou à l’étranger − pour le travail ou le tourisme », a-t-elle tweeté, répondant ainsi à la demande que lui ont faite les chefs d’Etat et de gouvernement européens, réunis par visioconférence jeudi 25 février. Sauver la saison estivale Lors du précédent Conseil, le 21 janvier, les Vingt-Sept avaient mandaté la Commission pour qu’elle travaille à la création d’un certificat vaccinal, sur le modèle du carnet jaune de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui serait reconnu par tous les pays de l’UE et dont l’objectif était alors de répondre à des préoccupations uniquement médicales. Par exemple, avait expliqué la Commission quelques jours plus tard, pour assurer le suivi de personnes qui auraient reçu une première dose dans un Etat puis la seconde dans un autre. A l’époque, plusieurs Etats membres, au premier rang desquels l’Allemagne et la France, s’étaient montrés très réticents à ce que ce certificat vaccinal ouvre des droits plus larges, comme celui de voyager. Angela Merkel et Emmanuel Macron jugeaient alors ce débat hautement prématuré, compte tenu de la lenteur des campagnes de vaccination. Ils craignaient par ailleurs que la mise en place d’un passeport vaccinal soit assimilée à une obligation de se faire vacciner − sujet particulièrement sensible dans l’Hexagone.

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