Nouvelle-Calédonie: le «non» à l'indépendance l’emporte, en recul par rapport à 2018

  • 2020-10-04 15:30:20
Le « non » à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie l'a emporté lors du référendum dans le territoire français du Pacifique Sud, mais avec une marge plus réduite qu'en 2018. Emmanuel Macron a salué, à la mi-journée, ce résultat. Le vote loyaliste a recueilli 53,26% des voix, contre 46,74% pour le vote indépendantiste, selon les chiffres publiés par le ministère des Outre-Mer après dépouillement de l'ensemble des bureaux de vote. Lors du précédent référendum d'autodétermination, en 2018, le « non » l'avait emporté avec 56,7% des voix. L'écart en 2020 n'est que de 9 965 voix, près de deux fois moins qu'en 2018, précise-t-on au ministère des Outre-Mer. Le taux de participation s'est élevé à près de 86%, en hausse de cinq points par rapport à 2018. Macron « reconnaissant » De son côté, Emmanuel Macron a dit accueillir cette victoire du « non » au référendum, « avec un profond sentiment de reconnaissance » et d' « humilité » lors d'une allocution solennelle à l'Elysée. « Les électeurs se sont exprimés, ils ont majoritairement confirmé leur souhait de maintenir la Nouvelle-Calédonie dans la France. En tant que chef de l'État, j'accueille cette marque de confiance dans la République avec un profond sentiment de reconnaissance. J'accueille également ces résultats avec humilité », a déclaré le président de la République. Une défaite... célébrée Au QG des loyalistes, où se trouvait notre correspondant Julien Sartre, les partisans du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France, les vainqueurs, faisaient pourtant grise mine, ou du moins avaient le triomphe modeste. Tout le contraire des indépendantistes qui eux fêtaient bruyamment leur défaite, avec des klaxons, des drapeaux Kanaky, et beaucoup de joie. Pour beaucoup, la progression du « oui » à l'indépendance et la forte mobilisation des électeurs prouvent qu'une bonne part de la population de Nouvelle-Calédonie, presque la moitié, n'est pas prête à renoncer à son rêve d'indépendance. Ce qui semble donc quasi certain, c'est qu'il y aura un troisième référendum. Et cela, les loyalistes n'en veulent pas. Ils estiment que cet affrontement à répétition entre des positions irréconciliables est stérile.

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