Avec son projet de « pacte pour la migration », l’Union européenne relance les débats sur les réfugiés

  • 2020-09-23 14:18:40
Le texte présenté mercredi à Bruxelles entend surmonter les divisions apparues depuis 2015 entre les pays membres et trouver un compromis entre contrôle et solidarité. Meilleure gestion des frontières extérieures, politique de retours accélérée, solidarité obligée et « constante » entre les pays, code de conduite pour les secours en mer, nouveaux partenariats avec les pays d’origine, etc. : avec ses milliers de pages, le projet de « pacte pour la migration » que doit présenter, mercredi 23 septembre, la Commission européenne, recherche un compromis entre les visions, parfois très opposées, des pays membres, entre contrôle et solidarité. Pour surmonter les vieilles rancœurs, l’accord de Dublin sera-t-il « aboli », comme l’indiquait récemment la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen ? Son principe – le pays d’entrée des réfugiés est seul responsable de l’instruction de leurs demandes d’asile – est mis de côté : l’afflux massif de 2015 a démontré qu’il était inapplicable. Il serait remplacé par une nouvelle procédure visant à ce que chaque pays de l’Union européenne (UE) participe à l’effort de répartition, de traitement des requêtes, ou des retours. Ainsi, un migrant candidat à l’asile sera contrôlé à la frontière extérieure de l’Union. Si sa demande est jugée recevable, il entrera ensuite dans la procédure « classique » d’examen, qui devrait durer douze semaines au maximum. Pour soulager la Grèce, l’Italie ou Malte, cet examen pourrait être mené par un autre Etat membre. Ensuite, les démarches seraient accélérées, tant pour les déboutés, reconduits dans leur pays d’origine, que pour ceux qui obtiennent le statut protecteur, avec des relocalisations mieux gérées au sein de l’UE.

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