Incendie de la cathédrale de Nantes : le bénévole déjà soupçonné mis en examen et placé en détention

  • 2020-07-26 09:07:56
Chargé de la sécurité de la cathédrale, cet homme de 39 ans avait été placé en garde à vue le 18 juillet avant d’être remis en liberté. Il a avoué devant le juge d’instruction être à l’origine des trois départs de feu. Une semaine jour pour jour après l’incendie de la cathédrale de Nantes, l’homme de 39 ans qui avait été placé en garde à vue peu après le sinistre, puis relâché, a été mis en examen pour « dégradations, détériorations ou destruction du bien d’autrui par incendie », a confirmé Pierre Sennès, le procureur de la République de Nantes, à 2 h 30, dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 juillet. Après avoir contesté les faits lors de sa garde à vue, le suspect a « reconnu lors de l’interrogatoire de première comparution devant le juge d’instruction avoir allumé les trois feux », selon Pierre Sennès. Ses motivations restent inconnues. Il n’a aucun antécédent judiciaire. Conformément aux réquisitions du parquet, il a été placé en détention provisoire. Il risque jusqu’à dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende. « Mon client a coopéré, a indiqué Me Quentin Chabert, l’avocat du suspect. Il regrette amèrement les faits et évoquer cela a été pour lui une libération. Il est aujourd’hui rongé par le remords et dépassé par l’ampleur qu’ont pris les événements. » Ce bénévole, qui travaillait depuis « quatre ou cinq ans » pour le diocèse de Nantes, selon le recteur Hubert Champenois, devait fermer les portes de l’édifice le vendredi 17 juillet, quelques heures avant que le feu ne se déclare en trois endroits espacés, à l’intérieur de la cathédrale. Ce servant d’autel avait été rapidement interpellé, le lendemain, dans un foyer nantais, par l’antenne de police judiciaire de Nantes, saisie de l’enquête ouverte pour « incendie volontaire ». Des « contradictions » étaient apparues dans le récit qu’il avait livré de sa soirée, selon le procureur. Au début de sa garde à vue, des difficultés s’étaient posées pour trouver un interprète. Cet homme, de nationalité rwandaise, avait seulement pu être entendu à partir du dimanche 19 juillet, avant que sa garde à vue soit levée, peu avant 23 heures ce soir-là. « Les points de contradiction qui étaient apparus ont été éclaircis. En l’état, il n’est pas impliqué dans la commission des faits », avait alors déclaré Pierre Sennès.

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