Malgré la polémique à Portland, Donald Trump veut envoyer des agents fédéraux dans des villes démocrates

  • 2020-07-21 18:54:20
Le président américain estime que les forces de l’ordre fédérales ont fait « un travail fantastique » à Portland, en « mettant plein d’anarchistes en prison. » Simple provocation ou menace ? Donald Trump a promis, lundi 20 juillet, d’envoyer des forces de l’ordre fédérales dans plusieurs grandes villes gouvernées par des démocrates, après de premiers déploiements controversés à Portland dans le nord-ouest du pays. « On va avoir plus de forces de l’ordre fédérales. A Portland, elles ont fait un travail fantastique, a déclaré à la presse le président américain en marge d’une rencontre à la Maison Blanche avec des élus du Congrès. En trois jours, elles ont mis plein d’anarchistes en prison. » Des agents fédéraux ont été déployés la semaine dernière dans cette ville de l’Oregon pour mettre un terme à des manifestations contre la violence policière et le racisme, entachées de violences. Mais les élus locaux – des démocrates – ont demandé le départ de ces forces fédérales, estimant que leur présence jetait de l’huile sur le feu au lieu de résoudre les problèmes. La situation à Chicago, « pire qu’en Afghanistan » Donald Trump, qui mise sur sa posture de fermeté pour décrocher un second mandat lors de la présidentielle du 3 novembre, accuse ces élus de laxisme et promet, désormais, d’étendre la recette à d’autres villes. « On ne va pas laisser tomber New York, Chicago, Philadelphie, Detroit et Baltimore », a-t-il déclaré, en accusant les élus de ces grandes villes d’être de « gauche radicale ». Evoquant une recrudescence des fusillades depuis le début du mois à Chicago, le milliardaire républicain a estimé que la situation dans la troisième métropole des Etats-Unis était « pire qu’en Afghanistan », pays ravagé par des décennies de guerre. Et si son rival démocrate Joe Biden était élu à la Maison Blanche, « cela deviendrait vrai pour l’ensemble du pays, a-t-il assené. Le pays irait en enfer ! » La gouverneure du Michigan, où se situe Detroit, a immédiatement dénoncé « une rhétorique haineuse ». « Il n’y a aucune raison pour que le président envoie des troupes fédérales dans une ville où les gens demandent des réformes pacifiquement et respectueusement », a estimé Gretchen Whitmer dans un communiqué. Depuis la mort de George Floyd, un Afro-Américain asphyxié par un policier blanc le 25 mai à Minneapolis, les Etats-unis ont connu une vague de protestations d’une ampleur inédite depuis le mouvement de lutte pour les droits civiques dans les années 1960. Même si la mobilisation se tasse, des manifestations sporadiques continuent dans plusieurs villes et donnent lieu parfois à des débordements.  

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