L’épidémie de Covid-19 a fait officiellement plus de 30 000 morts en France

  • 2020-07-10 19:37:59
Ce seuil est franchi alors que les pouvoirs publics appellent à la vigilance face au risque d’une deuxième vague, la circulation du coronavirus tendant à augmenter. L’heure est à la vigilance en France, où l’agence sanitaire Santé publique France (SpF) a relevé vendredi 10 juillet une « nouvelle tendance à l’augmentation de la circulation du virus SARS-CoV-2 ». Plus de 30 000 personnes sont mortes des suites du Covid-19, depuis le début de l’épidémie. 30 004 morts du Covid-19 en France, moins de 500 personnes en réanimation Selon le dernier le bilan diffusé vendredi 10 juillet par la Direction générale de la santé (DSG), 30 004 personnes sont mortes en France des suites du Covid-19, depuis le début de l’épidémie. En revanche, la baisse du nombre de malades atteints d’une forme grave en réanimation se poursuit, passant sous la barre des 500, à 496 (– 16 en 24 heures), précise la DGS. Au total, 7 062 personnes sont hospitalisées pour une infection au Covid-19, avec 136 nouvelles admissions enregistrées en 24 heures. Quatre régions accueillent 70 % des patients hospitalisés en réanimation : l’Ile-de-France, le Grand-Est, les Hauts-de-France et la Guyane. Le bilan dans les établissements sociaux et médico-sociaux (Ehpad), arrêté actuellement à 10 476 morts, sera actualisé le 15 juillet. La circulation du virus se maintient « à un niveau bas » mais tend à l’augmentation Contrairement à ces dernières semaines, Santé publique France note une « nouvelle tendance à l’augmentation de la circulation du virus SARS-CoV-2 ». Pour autant, la circulation virale se maintient « à un niveau bas ». Cette observation concerne toute la France, à l’exception de la Mayenne, où sont apparus plusieurs foyers - dits clusters -, de la Guyane et de Mayotte, toutes deux actuellement très touchées. L’un des indicateurs symboliques de cette augmentation est le fameux « R effectif », c’est-à-dire le nombre de personnes infectées par un malade. Alors qu’il était inférieur à 1 au niveau national ces dernières semaines, ce nombre, basé sur les tests virologiques positifs, est repassé au-dessus de cette barre en métropole. « La semaine dernière, en métropole, ce R était de 1,05, légèrement supérieur à 1, et en hausse par rapport à la semaine précédente, ce qui va dans le sens d’une tendance à l’augmentation de la circulation du virus », dit Sophie Vaux, de SpF. Si en moyenne un malade infecte moins d’une personne, l’épidémie régresse. S’il en infecte deux (R = 2), l’épidémie se diffuse, s’il en infecte une (R = 1), l’épidémie se maintient, explique-t-elle. De plus, « on a une tendance à l’augmentation des nombres de nouveaux cas confirmés, mais qui reste modérée », ajoute-t-elle. « On ne parle pas d’explosion de cas, mais il y a un frémissement qui appelle à la vigilance ». « Aujourd’hui, il semble qu’on soit revenu à la situation de janvier », où « le virus circulait déjà à bas bruit en France dans certains endroits », a affirmé l’épidémiologiste Dominique Costagliola jeudi au site The Conversation. Elle a mis en garde contre l’éventualité « d’un événement de « super-propagation ». Le gouvernement met en garde contre le « relâchement » « J’ai demandé à tous les acteurs de porter de plus en plus le masque pour nous prémunir au mieux d’une éventuelle deuxième vague de l’épidémie sur laquelle je n’ai pas d’information, ni officielle ni cachée. Mais la meilleure façon de la combattre, c’est de la prévenir », a affirmé le premier ministre, Jean Castex, lors d’un déplacement à Dijon. « Les Français ont envie de vacances, envie d’oublier tout ce qu’ils ont vécu au cours de ces mois. (…) Il y a une chose qu’ils ne doivent pas oublier, ce sont les gestes barrières », a de son côté insisté le ministre de la santé, Olivier Véran, sur BFMTV/RMC. « Il ne faut pas vivre dans l’angoisse permanente, il faut vivre dans la vigilance », a fait valoir le ministre, alors que l’état d’urgence sanitaire prend fin vendredi soir. « J’observe qu’il y a un relâchement de certains comportements dans certaines situations, dans tous les milieux », a-t-il souligné, incluant le gouvernement dont certains membres n’ont pas respecté la distanciation physique lors des passations de pouvoir. Ce discours est martelé ces derniers jours par les autorités sanitaires. « On est vraiment à un moment où on a des facteurs susceptibles de favoriser la reprise de l’épidémie et c’est absolument ce qu’on doit éviter », souligne ainsi Sophie Vaux, en citant l’exemple de la Mayenne où il y a eu en quelques semaines une très forte augmentation des cas.

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