Les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont intensifié leurs attaques dans la mer Rouge, l'une des routes maritimes les plus fréquentées au monde, et sont déterminés à continuer de frapper les navires jusqu'à ce que la guerre israélienne à Gaza cesse.

Les Houthis ont déclaré que leurs attaques étaient une réponse à « l’agression israélienne contre Gaza », où plus de 18 800 personnes ont été tuées, dont 8 000 enfants et 6 200 femmes.

Washington a envoyé le destroyer lance-missiles USS The Sullivans pour rejoindre les 19 navires de guerre dont il dispose autour de la Méditerranée.

"La présence des Sullivans démontre notre engagement, notre flexibilité et notre capacité à opérer dans toute la région", selon la sixième flotte américaine.

Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a passé plusieurs jours dans la région et a déclaré que Washington était prêt à prendre des mesures contre les Houthis.

Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré que les attaques des Houthis « ne peuvent rester sans réponse ».

« Nous étudions plusieurs solutions », a déclaré Catherine Colonna lors d’un voyage en Israël dimanche, notamment un « rôle défensif » pour empêcher de telles attaques de se produire.

Samedi, les rebelles ont lancé une vague de 14 drones d'attaque à sens unique, qui ont tous été « abattus sans dommage aux navires dans la zone ni blessés », a affirmé le commandement central de l'armée américaine.

Cela s'est produit un jour après une attaque de drone contre le MSC Palatium III battant pavillon libérien, dont les Houthis ont revendiqué la responsabilité.

Aucun blessé n'a été signalé lors de l'attaque du navire, qui a subi quelques dommages et a été mis hors service, a indiqué MSC. Un autre navire battant pavillon libérien, le Hapag Lloyd's Al Jasrah, a été touché par un missile, a indiqué l'armée américaine.

Le chimiquier irlandais Ardmore Encounter a été heurté le 13 décembre alors qu'il était en transit depuis l'Inde.

Ardmore Shipping a rapporté que l'équipage s'en est sorti indemne et que personne n'est monté à bord du navire, bien que les opérations commerciales maritimes du Royaume-Uni (UKMTO) aient déclaré que le navire avait essuyé des tirs de « trois individus armés dans un petit bateau » à 50 milles marins au large du port yéménite de Hodeidah.

Le 11 décembre, les Houthis ont affirmé avoir attaqué le pétrolier commercial norvégien Strinda alors qu'il livrait du pétrole brut à un terminal israélien, a déclaré le responsable militaire houthiste Yahya Saree.

Le mois dernier, l'USS Mason a répondu à un appel de détresse dans le golfe d'Aden émanant du navire Central Park qui transportait de l'acide phosphorique alors qu'il avait été saisi par des militants.

Le navire était en sécurité, avaient alors déclaré des responsables américains.

L'un des navires visés le 19 novembre, le Galaxy Leader, battant pavillon des Bahamas, a été transformé en attraction touristique pour les Yéménites.

Il y a eu au moins 13 attaques houthis contre des navires dans la mer Rouge qui ont soit touché, soit presque manqué, depuis novembre.

Le conflit a également provoqué d'importantes perturbations sur la voie maritime de la mer Rouge entre l'Asie et l'Europe, deux autres sociétés ayant annoncé qu'elles redirigeaient leurs navires à la suite des attaques répétées des rebelles yéménites alliés du Hamas.

Environ 10 pour cent du commerce mondial annuel transite par la mer Rouge.

Tim Lenderking, envoyé spécial américain pour le Yémen, a déclaré que les attaques des Houthis pourraient faire dérailler les pourparlers de paix au Yémen.

Il a déclaré que les pourparlers dans le Golfe ce week-end visaient à « sauvegarder la sécurité maritime dans la mer Rouge et le golfe d’Aden au milieu des attaques des Houthis soutenues par l’Iran contre les transports maritimes internationaux, menaçant près de deux ans de progrès conjoints dans les efforts de paix au Yémen ».